ANGELIQUE...

Pourquoi, hier après midi, j'ai éprouvé

La prémonitoire sensation de l'urgence

A te parler avant le trop tard

Mystère...

La mort était dans ta voix

Au loin comme une noyée

Suppliant sa respiration

De remonter encore une fois

D'entre des quintes de toux

Déjà chargées de ténèbres

Mystère... 

Sans le savoir c'était mes adieux

Je devais te voir ce midi

J'ai vite abrégé ce supplice

A te savoir perdue

 Dans ce court moment

As-tu bien ressenti ma peine

A te laisser bientôt rejoindre

Le monde des morts...

Angélique, l'autre nuit

Je me suis rappelé

Que nous avions, moi enfant

Toi adolescente

Partagé aux Places

Quelques sommeils

Dans un petit lit, blottit

D'amour et d'innocence...

Je t'ai aimé, merci de n' avoir

Jamais douté de mon amour

Le reste c'est des histoires

Et comme Marie, Polycarpe dans ma mémoire

Ta vie en moi toujours va continuer...

Angélique, j'espère que là-haut

Y aura des chats

Du chocolat, des vaches brunes

De l'accordéon

Et tout ce qui faut

Pour te souvenir qu'ici bas

Tu aimais plus que tout rire et chanter

Et que le paradis ressemblera

Un tant soit peu au chef-lieu

A la belle saison

De Bellevaux...

Angélique, mes baisers au loin

te suivent !

Christian.