22 février 2015
LES MOTS FAUVES QUI NE VIENNENT PAS...
Les paroles qui sécrétent la vie
Par l'usage du silence
Peignent l'amour et ses secrets
Lui, il ne trouvait presque jamais
L'instantanéité des mots
Attelé à trop de ses émotions
Il avait appris à se passer
Des brillances en société
D'une langue que d'autres
Etaient plus habiles à disperser
Il lui restait les lettres
Son goût insensé pour les arranger
Pour trouver près de son âme
Des choses à écrire
Comme une ordonnance
Pour se soigner, de lui, du monde
Et des fatalités...
Ce gars là, je le connais bien
Je le connais mal
Il habite en moi
Et il tire une de ces gueules
Moi, moi souvent
J'ose pas lui parler !
Polycarpe.
Le temps qui reste (Serge Reggiani)
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