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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
20 mai 2016

PHILAE, CHIENNE DE VIE A L'ELYSEE ( votre feuilleton post présidentielle N°8)

« Presque rien n’est stable, et voici, tout près, le gouffre infini du passé et de l’avenir où tout s’évanouit… »

(Marc Aurèle)

 

Grille_du_Coq_detailQu’elle élégante et « classieuse » femme.

La belle asymétrie de son visage, et l’intelligence qui transpire de son être dans l’harmonie de ses gestes, lui confère une aura particulière perceptible bien au-delà des espèces.

Elle agrippe gracieusement le bras d’un serveur. Elle lui montre discrètement l’endroit d’où je viens de m’éloigner.

C’est maintenant un branle-bas silencieux de combat, d’autant plus qu’un étourdi le cheveux épais gris avec une chaussure noire, entreprend un méthodique étalage, au gré de ses différents bavardages.

WIKI LEFOLL

Les mines réjouies sans doute contrariées par l’odeur font place maintenant à une gêne policée et interrogative.

La directrice adjointe de cabinet avec deux hôtes, rejoint prestement le président. Elle l’entoure. Habilement, elle l’oriente de façon à tourner le dos à cette scène peu habituelle en ce lieu.

Son visage se détend.

Mon futur maître n’aura rien vu de cet incident. Cependant que l’on asperge le tapis, on éloigne le malchanceux Stéphane Le Foll ( déjà servi avec son ministère) vers une porte dérobée.

 Ouf, moi aussi au figuré, je suis soulagé.

Je n’aime pas trop vite me faire remarquer !

C’est une femme de cette assemblée qui en me regardant, prend conscience de mon état de fatigue.

Elle oeuvre a me soustraire à cette réception. Un grand escogriffe un peu boutonneux, chemise blanche amidonnée et costume noir, crochète la boucle de mon collier.

Une grande laisse rouge, et nous quittons tous deux, dans une indifférence bien partagée, ce salon d’apparat.

 Avant que de passer une porte dorée, un huissier avec un ridicule habit de manchot, voir vu de dos de scarabée, glisse à l’oreille de celui qui me tient en lisière :

- Jean Benoit, le président souhaite qu’après le repos de Philaé, vous fassiez faire le tour du propriétaire à sa chienne.

- Oui bien entendu… Mais je peux, s’il vous plait, prendre une pose, pendant sa sieste.

- Je ne crois pas mon jeune ami. La surveillance doit être constante ! Je compte sur vous. N’oubliez pas la faveur qui a été accordée à vos parents, et à vous mêmes, en entrant dans cette grande maison. Ne galvaudez pas imprudemment la chance qui vous a été faite !

Encore un fils à papa, l’air niais, qui n’a du rien branler dans son parcours scolaire, me dis-je, en tendant sèchement le bras gauche de ce manche à couilles, derrière moi.

Un grand panier d’osier, des coussins bleu pastel de lin et de coton parfumés d’huiles présidentielles, je suis malgré tout, je crois, dans une bonne maison.

Je m’étire. Je baille et je m’étend confortablement dans ma nouvelle couche.

Jean-Benoit, mon surveillant désigné, est assis pas loin sur un fauteuil de théâtre rouge vermillon avec des dorures argentées.

Son I-phone en main, et déplaçant ses doigts comme une araignée sur sa proie, il commence à rire bêtement et de manière convulsive de ses trouvailles sur la toile.

Une petite pensée, pour papa, maman, et loin là-bas ma province du Canada, et telle Iris, lentement je me laisse aller dans les bras de Morphée.

QC-Canada-province

 

( la suite si vous le voulez bien,  vendredi prochain)

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