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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
1 janvier 2017

PHILAE, Chienne de vie à l'Elysée ( suite et fin du feuilleton post-présidentielles, le numéro 41)

                            Suite et fin du feuilleton...

 

« Presque rien n’est stable, et voici, tout près, le gouffre infini du passé et de l’avenir où tout s’évanouit… »

(Marc Aurèle)

 

                                                                              EPILOGUE

 

 De battre mon coeur s’est arrêté :

 

 Drôle de nuit, mes deux héritiers n’ont pas cessés de bouger, de gémir ou de vouloir téter.

 Ce matin devant la niche : le président, Pierre Jouyet, Gaspard Gantzer, une dame en renfort qu’il nomme Anne Hommel, et David, le garde du corps qui est toujours derrière mon maître…

 - Oui, François comme je te l’ai dit hier, la portée n’est pas très « jojo »… Le vétérinaire m’a confirmé que le père de ces petits est sans le moindre doute, un vulgaire corniaud, et que les chiots présenteraient même des signes légers de débilités.

 - Oui, oui, je vois Pierre. Et moi, qui est fait prendre rendez-vous la semaine prochaine avec Gala, pour un reportage photo, en demandant à Julie de revenir de son tournage Brésilien, alors qu’il y a déjà dans notre relation un peu d’eau dans le gaz depuis qu'elle sait que je quitte l'Elysée... Puis s’adressant à ses conseillers en com.  

-  Quand pensez-vous, vous Anne Gaspard ? Il y a un gros, gros soucis… Décidément cette chienne depuis le début, ne m’aura causé que des ennuis. Que peut-on faire ?

-  Nous allons y réfléchir, mais il faut agir vite, Monsieur le président.« Principiis obîta : fero médicina paratur. Cum mala per longas invaluere moras… » La séquence Philaé, a déjà trop entachée votre image pour en rajouter une nouvelle, celle qui sera de trop !

Convoquez la sagesse d’Ovide, pour justifier sa culture sur tarifée avec une machiavélique bassesse à venir, merde qu’elle bande « d’empafés » 

 Tout comme François, une fois encore à cet instant le regard vide et un brin dubitatif, il y a de quoi en perdre son latin. 

 Qu’est-ce que c’est, que ces crânes d’oeufs formatés ? Mes petits seraient pas assez racés et débiles ? Mais çà va pas ! Ils sont beaux comme leur père, et en plus, ils sont plus normaux que vous tous. 

Quand je vous vois fonctionner à longueurs de semaine dans vos couloirs, dans vos réceptions, dans vos bureaux, il y a de vraies questions à se poser sur votre état mental. Et vous tenez la barre de la France ? Je serais électeur, bien franchement j’aurais une de ces trouilles !

 Ils m’ont passablement énervés, cette équipe. C’est l’heure de la toilette pour mes deux petits.

De bonne heure, le lendemain matin, Jean-Benoit, David et un autre homme assez costaud, sont devant la niche.

Ils en ont après mes petiots, et moi de bon matin, j’aime pas çà.

Le David, me bloque le museau. L’autre dégourdi me tient les pattes. Le costaud s’empare des chiots.

- Vas-y croche la laisse, et tu iras faire un grand tour dans le parc. Jean-Benoit, derrière moi, fait un véritable bond. Il a du mal à me retenir tellement je fais vilain après ces deux affreux qui se barrent avec mes petits.

J’abois, de toutes mes forces. Jean-Benoit, il doit mettre ses deux mains pour retenir la laisse. Où ils vont ces deux cons là ?

La promenade n’a été de santé pour personne, et surtout pas pour Jean-Benoit, qui s’est ramassé dans les rosiers.

Je coure à perdre haleine vers le palais. Mes petits, mes deux petits, mon odorat est à la peine… Où sont-ils partis ?

J’ai fait le tour de tout. J’ai le souffle coupé. Je me retrouve dans le bureau de François, allongé mes sens aux abois…

 En face de mon maitre, la grande prêtresse de la communication de crise : Anne Hommel, Gaspard Gantzer, « l’actor studio » de la communication, et l’inévitable mais plaisant Joueyt.

 - C’était la meilleure solution, je vous assure Monsieur le président. La seule, pas facile, j’en conviens, mais elle aura le mérite de mettre un terme définitif à cette histoire.

 - Oui, vous avez sûrement raison. Je vous laisse le soin de dicter à Constance, les élément du communiqué annonçant à l’agence France Presse, que les chiots de Philaé, sont mort-nés…

 Une enclume vient de me tomber sur la tête… Non, c’est pas possible. Ils ont été jusqu’au meurtre de deux petits animaux innocents, pour arranger une image…

Les salauds, les fumiers… Ma vie est dévastée, pourquoi le sort ne m’a pas laissé au Québec, peinarde, dans une petite famille d’ouvrier toute attentionnée ?

QUEBEC

Belle fin encore ajoutée à ce quinquenat de merde qui aura charrié tous les renoncements et toutes les saloperies en dégoûtant du socialisme, plusieurs générations à venir.

Loi travail,  49/3, prébendes aux patrons, restrictions des libertés... les sans-dents, les chômeurs en fin de droit, les oubliés, les déclassés, votre chemin par Hollande éparpillé, est dorénavant et inéductablement bien fléché.

Oui là-bas, c'est bien hélas,  là-bas au bout de l'impasse... et la bâche bleue-marine cache à peine à vos yeux fatigués, le trou béant de la sanglante connerie des histoires brunes populistes recommencées...

Martine, avait raison, il y avait bien au départ un flou, avec toi qui n'aura pas réussi à être le maître  (en pédalo ?) de quoi que se soit...  Tu auras au final, pauvre homme, toujours navigué en scooter ou idées, d'une maitresse femme à une autre, comme d'une idée pourrie de Valls,  à une pire sous- Laval d'extrême droite, qui se vautre dans la déchéance de la nationnalité...

HOLLANDE 1

HOLLANDE 2

Monsieur pépère, monsieur on verra, ou l' intriguant du petit, la fraise des bois, le flamby du compromis, le faux-fuyant de la syntaxe, le bras balant des opinions, la girouette du concept, le névrosé de l'arrondis, l'indécis de la synthèse, supris toujours, tu l'auras été encore et encore...  

 

dessin-du-caricaturiste-Steve-Bell-pour-le-Guardian

Comme ce grand gamin nigaud effaré, découvrant au matin son lit mouillé, ses draps tâchés au Monde, de  mille confidences non retenues, exposées au grand jour par les journaleux dans le dévidoir médiatique, où naïvement, il avait cru en la partageant de ses émotions incontrôlées, inverser et faire réécrire en mieux, sa propre et pitoyable histoire politique.

Le pire, en fin de compte et de mandat pendant cinq ans,  tu l'auras malgré toi ramassé, jusqu'à subir : (honte suprême  du dominant devenu dominé)  la loi de ton premier roquet ministre empli, en son melon près à sauter, de hargne et d'ambition.

La fin de la séquence sera encore moins belle,  la queue basse entre les pattes,  expédiant les affaires courantes devant toi, tu ne t'en tireras pas comme çà, aussi avec moi...

Je vais, je dois me venger. Trop abasourdie, elle a de la chance la communicante. Je lui aurais bien arraché un morceau de sa jambe…

 Ils ne perdent rien pour attendre, et moi, leur légèreté à la con, leur infinie cruauté, je vais leur faire payer cher… très cher.

 Les jours qui suivent, seule, désespérée, je rumine ma vengeance et ma mort prochaine dans ma niche… A la ( ou un autre) face de « Sisyphe », que mon acte suicidaire ne soit pas seulement comme disait Albert, un manque de force opposable au rien de toute existence ».

Philaé, va rentrer dans l’histoire de ce n’importe quoi de quinquennat socialiste. 

Qui, qui, vais-je me payer, dans son bureau, à ce François, tout guilleret, lui qui n’a jamais vu ma souffrance ?

 Je suis patiente. Je dois aussi me décider. Ce n’est pas facile…de choisir dans le défilé des hôtes du soir du Président.

Dalil-Boubakeur-J-avais-14-ans-lorsque-la-guerre-d-Algerie-a-commence

 Dalil Boubakeur, avant hier, j’ai renoncé par conviction éthique et pour ne pas faire plaisir à Nadine Morano… pourtant j’imagine le bataclan médiatique. Le président, il aurait bien ramassé avec la communauté musulmane à fleur de peau recouverte de la « hijab ».

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Mathieu Pigasse, hier ? Oui, en voilà du milliardaire de gauche… Du ploutocrate donneur de leçon de socialisme pure et dure, les deux mains toujours bien trempées dans le pognon. La belle une dans Libération… la chute de l’action Lazard Ltd… Dommage, mais j’étais trop fatiguée.

Alain Minc… Ce soir… Je ne le savais pas dix minutes avant, mais lui qui a fricoté dans toutes les mouvances politiques, pour foutre encore plus un vrai bordel dans tout l’establishment, c’est la victime toute désignée.

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Ils ont l’air d’avoir passés des vacances ensemble, ces deux là. Je suis encore une fois, étonnée de cette proximité des hommes politiques avec les puissants de tous les milieux…

 Il est 21 heures. Ils ont bien bavé sur  Mélenchon, Valls. Bayrou,  Fillion et compagnie ont bien ramassés eux aussi. Alain Minc, se lève. Il tend la main… Je bondis d’un coup, la mâchoire grande ouverte. 

 Je saisi l’entrejambe. Je referme d’un coup sec. Je tiens.

Je tiendrais jusqu’au bout… malgré les hurlements, les coups..

 Je tiendrais. 

Je tiendrais pour ne pas finir simple toutou dans la fosse commune de l’histoire.

Je tiens pour vous mes petits.

Hollande, est horrifié, en sueur.

Il hurle comme un gamin.

 Son garde du corps personnel, rentre précipitamment. Il sort son flingue.

 David du GSPR, tire deux fois.

J’ai deux balles dans le buffet… Je lâche. Je me vide.

 J’entends maintenant faiblement le son de la voix de François :

 - Mais pourquoi, pourquoi, Philaé, tu as fait çà ? Julie, ne va jamais me pardonner…

 « Tout nous appelle à la mort » t’avais raison Jacques Bénigne. Je me meurt doucement…

 - Pourquoi, pourquoi, elle a fait çà ?  C'est pas de chance, j'aurais mieux fait de dire à Valls de passer ce soir...

 Les présidents n’ont plus le temps de lire à l’Elysée. Dans le pamphlet abominable du docteur L.F Destouches «  L’école des cadavres » nonobstant une certaine répugnance, j’avais sauvé cette phrase que je fais chienne, en laissant au sol ma dernière goutte de sang:

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«  L’âme n’est chaude que de son mystère… »

 

   FIN

 

Polycarpe.

 

 

 

 

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