LETTRE OUVERTE AUX JEUNES BROUTEURS D'AFRIQUE

LETTRE OUVERTE AUX JEUNES BROUTEURS D'AFRIQUE :

Moi en vouloir à toi, Hosni, Hissa, Jamal ou Jalil, toi... le lointain brouteur africain des champs informatiques, pour ton récent coup en vache, à mon encontre !

Oui, un peu...sur le moment, jeune black, mais pas au point méchant de crier : " mort aux vaches ! "

Vieux libertaire nantis d'Europe, je ne fous pas tout dans le même sac, et je réserve ( par choix depuis longtemps chez moi ) cet ancien vocable à qui de droit en bonne uniforme, si tu vois là, le bout de mon doigt...

T'as donc, bel et bien bien piraté ma boite mail, bravo coco, t'es un doué, et plutôt que de venir clandestin dans les belles rues de Paris, te casser le dos avec une pelle, tu as choisi, parmi les tiens, de rester au pays pour animer ta petite entreprise ( bien organisée en escroquerie ) qui sournoisement, arrange tant bien que mal la survie de ton pays, voir pire et aussi bon nombre de tes dirigeants complices et corrompus depuis si longtemps ( voir du début ) par nos chancelleries occidentales.

Derrière ton clavier, tu m'as élu... va savoir pourquoi, tu as enfilé ma tenue, en te mettant sans gant, carrément, mon salaud, dans ma vieille peau.

" Tous les cris, les S.O.S " comme chantait feu Balavoine, tu les a foutu dans ton texte, à destination de mes amis afin qu'ils m'aident et joignent, à cet appel au secours savamment provoqué, une inquiétude ou beaucoup mieux pour toi et ta nombreuse famille, un petit versement, afin me sortir de cette merde ( imprévue de zébu) dans laquelle je m'étais bêtement, virtuellement et salement foutue...

Allez, sans rancune à toi, jeune brouteur de la misère qui entoure, grise, ton triste quotidien et tu peux bien encore si cela t'amuses, m'envoyer des accroches-photo, de bimbos à gros lolos bien décolletés, qui ont toutes, avec leurs bouches coquines, l'envie surprenante et folle de vouloir malgré mon âge, me connaître, juste histoire de me parler...

Polycarpe ( Christian Cornier)