AUTANT DE TEMPS, AUTANT DE VENT...
Comme la craie, au vent d'un mot sur le trottoir
Le présent maraud s'envole maintenant vers l'imparfait
Dépassés par le temps, simples ou composés, nos histoires
Se précipitent à présent, à la va vite, et rien n'y fait
Sur le grand mur blanc dont on suppute que son seul impératif
Est un violent coup d'arrêt opposé à l'adverbe encore, rêvé au futur
Après la mort sur la butte, l'herbe et la fleur nouvelle dans les motifs
Renaîtront, c'est le singulier, le dérisoire pluriel de toutes créatures
Tu ne fais que passer, ton temps se conjuge aux autres, aux suivants
Tu diras "je" mais gaffe-toi, ce pronom s'accorde qu'à un temps, et parfois
Il parle mal et fort de toi, il te rend présomptueux, voir con ou méchant
Allez viens, après " il "
Il y a mieux, il y a nous,...
qui procure aux hommes en liaisons encore plus
de plaisirs et le goût de la joie.
Polycarpe ( Christian Cornier )