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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
31 octobre 2013

Pensée proche des morts.

 Il n'y a plus de chat assis sur le rebord de la grande fenêtre.

Derrière ta maison, le vent s'arrête ou reprend.

La bise défeuille lentement Novembre, des roux ornements d'un automne tristement décadent.

Un vieux corbeau finissant se rappelle en tournoyant qu'il avait autrefois gamelle derrière chez toi.

En repassant, en croâssant de tristesse, comme vous, comme nous, comme moi niant le réel, il te cherche, vainement il t'attend.

Derrière les vitres, maintenant l'assourdissante éternité de ton absence, physiquement se ressent.

PENSEE DES MORTS (LAMARTINE - BRASSENS)

Je regarde le gazon

C'est un ami de l'enfance
Qu'aux jours sombres du malheur
Nous prêta la providence
Pour appuyer notre cœur
Il n'est plus : notre âme est veuve
Il nous suit dans notre épreuve
Et nous dit avec pitié
"Ami si ton âme et pleine
De ta joie ou de ta peine
Qui portera la moitie?"

C'est une jeune fiancée
Qui, le front ceint du bandeau
N'emporta qu'une pensée
De sa jeunesse au tombeau
Triste, hélas ! dans le ciel même
Pour revoir celui qu'elle aime
Elle revient sur ses pas
Et lui dit : "ma tombe est verte!
Sur cette terre déserte
Qu'attends-tu? je n'y suis pas!"

C'est l'ombre pale d'un père
Qui mourut en nous nommant
C'est une sœur, c'est un frère
Qui nous devance un moment
Tous ceux enfin dont la vie
Un jour ou l'autre ravie,
Emporte une part de nous
Murmurent sous la pierre
"Vous qui voyez la lumière
De nous vous souvenez vous?"

Voila les feuilles sans sève
Qui tombent sur le gazon
Voila le vent qui s'élève
Et gémit dans le vallon
Voila l'errante hirondelle
Qui rase du bout de l'aile
L'eau dormante des marais
Voila l'enfant des chaumières
Qui glane sur les bruyères
Le bois tombe des forêts.

Adaptation et interprétation personnelles." />

Tout semble ici, s'être tragiquement arrêté.

Hagards les vivants sont perdus, abandonnés dans l'immensité du silence imposé par la mort.

Au nom de Dieu toujours pressé, la vie n'est plus en cette entrée,ou en cette sortie bien gardée, bien aimée du chef-lieu.

Sur le pas de la porte,ta familière silhouette ne reviendra plus accompagner de gentillesse nos départs.

Le coeur me pique, le coeur me serre.

Sans toi, Bellevaux.

Je n'arrive encore pas à m'y faire.

- Oui, toi aussi.

Arvi, à d'abord Angélique.

A bientôt...

 

Polycarpe.

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