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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
30 juillet 2019

UN HOMICIDE A LA SOURCE ...

" çà a débuté comme çà " ( première phrase empruntée au douteux docteur Destouches dans son Voyage au bout de la nuit...) mais là, c'est ici, c'est du tout près, du régional, du local. 

 

champignon-de-la-versoie

Nous sommes dans la moiteur d'un été, un matin de Juillet dans le Chablais, à Thonon les Bains.

En cette période, l'afflux de touristes ( s'ajoutant à une fréquentation de proximité accrue d'année en année, autour de la source de la Versoie ) provoque assez souvent, autour des quatre tuyaux de gratuité liquide minérale...comme des tensions plus ou moins accentuées.


A la gourde, la mini-bouteille a succédé, va savoir le pourquoi sociologique de la chose : le casier à huit bouteilles, les jerricans aux contenances d'un fût ou d'un tonneau, voire presque d'une citerne...

L'eau de Thonon, si bénéfique aux claires urines des prostatiques et aux buveurs réguliers de Pastis, est-elle aujourd'hui, définitivement devenue enjeu de bien-être, et qui dit bien paître, dit embouteillages, attentes, et énervements garantis.

Ce matin-là,  quand je suis arrivé avec mon gobelet d'opale décorée, il y avait déjà longue queue.

Deux véritables jerricans de chantier, récoltaient le maigre filet de l'eau tombée des tuyaux d'argent.

Devant un homme râblé, avec des mains de bûcherons, fixe de ses yeux noirs, les délicats motifs de céramique de la généreuse bienfaitrice de la cité.

A deux récipients d'à côté, une dame bien mise de son chignon, emplit sa bouteille collector Evian, avec autant de précaution, qu'il n'en faut pas pour des huiles rares essentielles, puisqu'elle est munie d'un chiffon blanc, aux fins d'en essuyer élégament le fin goulot.

Au dernier débit, une belle jeune fille, les yeux bleus azur, avec un tee-shirt serré, à faire tarir le jet de toutes sources Alpines ou à mettre distraitement sa propre bouteille à côté, chantonne gracieusement du chant Grégorien, devant sa grosse bouteille paillée d'osier, tenue entre ses doigts fins, bougeant agilement comme sur une dure flûte genre traversière.

Derrière, une dame en approximative soixantaine, fait visiblement, puis ouvertement la gueule.

- Dites donc monsieur, cela vous gênerait de céder un des robinets de vos jerricans ?

- Hein quoi ?

- Oui, il y en a qui attendent, non seulement l'eau, mais aussi le partage de la plus élémentaire des politesses...

- Moi, j'étais là avant, alors tu patientes un petit peu... mémére !

- Connard, connard, vous êtes un connard... hurle en tranchant dans le style de son language, la ménagère:  - je vous interdis vos familiarités !

- Hô, hô, molo, la vieille, t'as mangé quoi cette nuit ?

Le dialogue chacun s'en doute s'est poursuivi, et j'aurais pu en faire un chapitre, mais la suite écrite étant si vulgaire, que je passerais au dessus de tous ces maux de caniveau, pour en venir méfaits et aux gestes, puisque gestes laids et fin tragique, le diable ( cet amuseur oublié) a fait, qu'il y eût...

A ce stade, les esprits sont chauffés à blanc.

Des gens, mais peu finalement prennent parti.

Le malpoli, se ramasse une bouteille en PVC sur la tronche.

Surpris, il n'en revient pas de l'audace guerrière de son opposante.

Son visage tout soudain, devenu rouge vif comme celui d'un homard géant servit chez les De Rugy au palais de Lassay, d'un revers de bras violent, il balaye les récipients que cette dame avait posé en attente sur les grilles.

Au fracas de verre, s'ajoute une clameur humaine circulaire de stupeur autour du champignon...

- Qu'est-ce qui arrive Georgette ? demande un monsieur ridé et affolé, accourant au milieu de la scène.

- C'est un con, un vrai con !  Marcel, il m'a tout cassé, ce connard et il m'insulte.

- Attends-toi, que t'ai même pas de par ici ! Qu'est-ce que t'as fais à ma femme, connard, abruti, crétin ? s'étrangle agité, le vieux.

Des bordées, des rafales, des flots d'insultes plus basses les unes que les autres, les mots raclés aux plus sales des bouges ou des bas-fonds... les mains, oui, les mains se sont mise alors, à parler.

Marcel, sentant qu'il n'aurait physiquement pas le dessus, est allé chercher dans son véhicule garé devant le local ancien du Messager, un imposant et méchant bâton courbé.

Le premier coup, il n'est rien de le dire, aura été plus que marquant, puisque l'autre pisse du nez et à gros bouillon, du sang un brin épais, suspect... à ne pas mettre en poche, pour les urgences déglinguées des hôpitaux du Léman.

Un tesson de bouteille édentée, bien que sonné, l'abruti, il se défend en écrasant les dents de verre sur la bouche aussitôt labourée, éclatée de Marcel, qui gémit maintenant à terre, comme un gôret sentir venir à lui, ses assassins, les faiseurs de boudin.

C'est horrible, comme dans un jeux en ligne pour enfant, comme dans une séance de torture dans une prison de Syrie ou d'Iran...

Arrêtons-là, cette malsaine description et finissons en disant qu'il y avait des mares d'eau, des flots aqueux de sang, et qu'un des personnages avait malgré tout cela, continué son précieux remplissage hebdomadaire... et pour le reste... à vous de voir les divers faits en détail, dans les colonnes du Messager ou dans celles du Dauphiné Libéré Chablais.

facial_recognition_10

 

 

Marcel, sera si l'on en croit, Michel Cart, journaliste à Radio-Plus, inhumé samedi à Allinges, son épouse, elle a été interné à la Roche sur Foron ( où il s'est dit, qu'elle a tenté d'agresser un cadre infirmier, et en plus un proche de mon fils) l'assassin de la Source, quant à lui, il dort et boit et ce pour longtemps, de l'eau tiède, ceux des robinets foireux de la prison sale et humide de Bonneville...

Impensable, inimaginable tout ce fourbi, ce malheur, l'eau lourde de la Versoie, oh putain Thonon les Bains, j'ai peur... faut-il avoir peur hein ? maintenant çà craint, on voudrait ici, des vigiles et armés dans la ville, que fait ... oui que fait, hormis partout du béton ici à Thonon, le maire, Jean Denais ?

Oui, oui, dans le journal.. bon d'accord, peut-être pas le prochain, ou dans celui des mois qui vont arriver... mais dans quelques années, qui sait, si cette faxe-new vicieusement augmentée ( à partir d'une véritable petite altercation vécue de ce matin par l'auteur) ne deviendra pas malheureusement un jour à la une, pour de l'eau, donc pour des prunes :  vérité !



Polycarpe ( Christian Cornier )

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