LES PULSIONS ET LE MOI...

LES PULSIONS ET LE MOI...

Revenir en arrière, sur un temps où l'âge ne s'embarrassait guère d'introspection, faire remonter les souvenirs, les comparer avec le présent, ce retraité, que je connais bien et dont je vais vous entretenir, peut y venir, il a maintenant avec lui, l'analyse du temps restant avec celui temps perdu...

Oui, à l'heure de la liquidation définitive avec changement de propriétaire, ce proche voisin ( j'en suis sûr, puisqu'il n'obéit, qu'à sa femme et lui)  n'aura aucun des regrets d'avoir vécu assez souvent dans quelques excés.

S'enivrer, faire la fête, céder aux plaisirs, franchir quelques interdits, depuis l'enfance, ni la morale, ni la catéchèse, n'auront pu liquider dans le profond sa personne, une constante revendication pulsionnelle.

L'abolir, pour ce soumis à Epicure et à Théophile de Viau, su été trop demander, trop sot ou trop dure, alors pour lui, définitivement, c'était non !

Restait, pour se garder disponible joyeux sur les crêtes de la falaise, et tant faire se peut... la dompter.

Ne pas partir jamais dans le courant, y mettre un pied, voir les deux, mais toujours avoir l'intuition du pont à bascule, qui aurait pu le faire tomber.

Papy Freud,  et il avait raison, disait ( dans son essai Métapsychologie ) :  " Il faut que la sorcière s'en mêle "

Lui, avec elle, il aura bien dansé, rigolé, picolé, transgressé, mais au fond de lui, il savait qu'à cette femme de mauvaise vie, à tout moment, il pouvait lui arracher son balais et repartir vers les siens, sur terre...sur terre.

Polycarpe ( Christian Cornier )