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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
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BELLEVAUX, L'ANARCHIE DANS LA SOUPE
17 décembre 2015

LE DIABLE N'ARRIVERA PAS A COMPOSTELLE ( feuilleton n°15... la page qui ne passera pas...)

Anarchiste insupportable aux autres et à moi-même, aucune évolution dans ma
vie, au contraire, une radicalité que je tais le plus souvent, encore aujourd'hui, à mon
entourage, souvent effrayé, tellement elle est entière, presque irresponsable.

A soixante ans, le monde que je ressens est tellement parfois de laideur
insupportable, que je le marine seul, dans ma tête, sans jamais rien échanger de mes
envies de bastons, de «jambisations», d'attentats, voire de meurtres...

Admettre que certains d'entre nous : - patrons voyous, marchands d'armes ou de
sommeil, commerçants margoulins, maquereaux ou publicitaires comme deux
inutilités pareilles, managers froids démolisseurs, cyniques traders, sournois
violeurs, empoisonneurs malfaisants de l'eau, et de la terre, commerciaux de Monsanto, escrocs voleurs de grand-mères, éditeurs véreux à compte d'auteurs, (vous pouvez bien évidemment aller chercher un verre d'eau avant de finir la lecture de cette interminable
phrase! ) crétins bouchés racistes au quotidien, trous-du-cul au ventre encore fécond de la bête immonde, exploitants divers des misères humaines, politicards ripoux usuriers ou...bien pire encore tortionnaires, seraient mieux, sans plus attendre, et de manière discrétement provoquée, six pieds sous terre...

Cette réflexion d'une vie, ce constat, cette funeste conclusion un brin radicale
est impossible à partager, en réunion, en famille, dans un confessionnal, ou dans un
colloque socialiste décontracté.

Peut-être, heureusement, partout trop de feu et de sang, pour avoir éternellement
à recommencer, comme toujours, la triste et vaine histoire de
l'humanité...

Parfois, il me vient des questions sur ma normalité. Pourquoi aux trois quarts 
d'une vie, cette haine cramponnée à l'absolu encore en moi, exacerbée, contre les
«salisseurs» privés ou institutionnalisés d'humanité ? Dans la chambre froide des
grandes espérances de ma jeunesse, comme un oubli conservé dans la glace, ma
rage d'antan...

Le damné, près de chez moi, ou à l'autre bout de la terre, à Kartoum, Grosny,
Gaza, où que tu sois, mon frère, ta misère est en moi, comme un lent cancer, chaque
jour, dans mes pensées.

Bien sûr, aussi tu me fais peur, quand je te vois parfois, suivre des lunes, des
dieux marchands de vierges ou de soleil trompeur, des drapeaux tachés, des
guerriers emplis de fiel, des dictateurs...

Dans tes yeux, ce vide, ce trou béant des lacunes, celui de n'avoir jamais été
respecté, et encore moins aimé, cette irréparable infortune, c'est fou comme je la
ressens, comme je la devine...

Et souvent, il me vient, par des soubresauts pas loin du cœur, l'envie dans mes
bras de te serrer, tout en sachant, que les tiens, las, désespérés, pourraient aussi, un
jour noir bourreau, m'étrangler...

 

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                   Mon dieu, c'est fou, tous les jours, vous êtes de plus en plus nombreux, à suivre : le Diable !

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